Deux mois après mon retour de Croatie, j’ai décidé de partir pour la première fois sans mon club ni aucun plongeur de ma connaissance. J’avais très envie de découvrir d’autres façons de plonger, afin de ne pas rester dans le confort des habitudes qui ne manquent pas de s’installer quand on plonge toujours avec les mêmes personnes/binômes.

J’ai choisi le séjour en Tunisie proposé par l’UCPA, qui dispose de chambres dans un grand hôtel avec piscine à Tabarka, ville côtière du Nord-Ouest de la Tunisie située à une centaine de kilomètres de Tunis. Entre deux plongées, on peut aller flâner dans les ruelles animées de Tabarka, bordées de nombreuses terrasses de cafés et boutiques de souvenirs.
Nous nous sommes retrouvés à huit plongeurs sur le bateau, un groupe très sympa avec lequel j’ai gardé des contacts. Côté organisation, je n’ai pas gardé de trop mauvais souvenirs. Par contre, je n’ai pas regretté d’être partie avec tout mon matériel : entre les combinaisons trop grandes, trop petites, trouées et l’état global des détendeurs, j’ai apprécié de ne pas avoir de surprises désagréables pendant mes plongées.

Les mérous, stars des plongées

Tabarka est l’ancienne capitale des pêcheurs de corail rouge. Hélas, les pêcheurs ont progressivement prélevé la majorité de ce corail, et il faut aujourd’hui plonger très profond pour envisager d’en apercevoir. Par contre, les passionnés des mérous ne seront pas déçus : non seulement ces poissons sont nombreux, mais certains spécimens ont une taille impressionnante. Habitués à la présence des plongeurs (et à la nourriture que certains d’entre eux leur apportent), ils ne sont pas farouches, certains se laissent même caresser !
Côté relief, les sites sont vraiment sympas : on peut facilement se perdre dans des dédales de failles, couloirs, tunnels et autres tombants.

Mérou Tabarka Tunisie

Peu farouches, les mérous de Tabarka se laissent facilement prendre en photo.

Premier incident

Tabarka restera également dans ma mémoire car j’ai assisté à mon premier incident lors de la dernière plongée. Il y avait beaucoup de courant et dans le groupe, nous étions en majorité de jeunes plongeurs (cela faisait juste un peu plus d’un an que j’avais mon niveau 2, et je venais juste de « fêter » ma centième plongée). J’étais avec mon appareil photo, et je mitraillais les mérous qui nous entouraient en faisant attention à bien me plaquer sur le fond pour éviter de trop lutter contre le courant et moins consommer. Par contre, mon binôme s’est retrouvée sur sa réserve et a commencé à paniquer, ne sachant pas vers qui se tourner : le moniteur donnait à manger à un mérou tandis que je le prenais en photo. En me retournant, je me suis rendue compte du problème, et j’ai commencé à la remonter en alertant le moniteur, qui a pris la relève. L’arrivée en surface a été un peu rapide, et le palier pas respecté. Du coup, on l’a mise sous oxygène dès le retour au port, et tout s’est bien terminé, on en a été quittes pour une belle frayeur. La leçon de cette histoire : toujours – notamment quand on prend des photos – bien surveiller l’état de sa conso… et de celle de son binôme tout au long de la plongée.