Giannis D, Carnatic, Thistlegorm… Ces noms de sites-épaves font rêver tous les plongeurs de la planète. Je me souviendrai toute ma vie de cette croisière plongée effectuée en mai 2002, d’abord parce que c’était la première, ensuite parce que j’y ai fait de magnifiques plongées, et enfin parce que pendant une semaine, l’ambiance sur le bateau a vraiment été excellente : il faut dire qu’on a eu de la chance, à peine 10 plongeurs, tous de notre club, sur un bateau pouvant en accueillir 14, autant dire qu’on était comme chez nous.
4h30 à peine de vol séparent la France de Hurghada, et une heure après avoir atterri, nous étions déjà sur le bateau. Quelques heures de sommeil, et au réveil, découverte du fameux mal de mer, un classique sur une mer Rouge souvent agitée. Le remède ? Une plongée !!! 30 secondes après m’être immergée, mes nausées ont disparu (ce qui ne m’a pas empêché de carburer au « mer calme » le reste de la semaine, histoire d’être tranquille !)
C’est lors de ce séjour que j’ai réalisé ma première plongée de nuit : je n’étais pas vraiment rassurée quand le zodiac a quitté le bateau dans le noir, et encore moins lorsqu’il a fallu effectuer la bascule arrière pour la mise à l’eau. Mais après quelques secondes pendant lesquelles je me suis demandée où était la surface, j’ai découvert une ambiance et des sensations vraiment spéciales. Avec mon binôme, on a passé une partie de la plongée à éteindre nos lampes car nous étions « poursuivies » par des rascasses volantes (lionfish) attirés par la lumière : ces poissons – magnifiques au demeurant –, sont venimeux (leurs nageoires contiennent des glandes à venin, et les piqûres peuvent être très douloureuses).
Les plongées
La faune traditionnelle de la mer Rouge (lionfish, carangues, demoiselles, raies pastenagues à tâches bleues, poissons-papillons, nasons, anges, perroquets, murènes, balistes, platax, sans oublier tortues et napoléons).
Mais bien entendu, LA plongée de la semaine (on en a même fait 2 sur l’épave) s’est déroulée sur le Thistlegorm, un cargo anglais coulé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. Des chars avec leurs chenilles encore intactes, des motos, des camions, des bottes en caoutchouc pour les troupes et même des locomotives… I-NOU-BLI-A-BLE !
Le centre de plongée
Nous avons fait cette croisière sur l’un des bateaux de la flotte Dune. Attention aux semaines à forte concentration de plongeurs, et aux éventuels risques de « surbooking » : dans ces cas-là, le club affrête un bateau et son équipage, avec lequel il n’a pas forcément l’habitude de travailler, et le capitaine peut avoir envie d’optimiser sa marge en limitant le nombre de miles parcourus (cela m’est arrivé l’année suivante à Safaga) : tous les jours, on a dû sortir le grand jeu pour le convaincre de se rendre vers des sites intéressants.
Les plus de la formule croisière : au quotidien, on ne perd pas de temps à effectuer les transferts hôtel-bateau et à préparer son matériel, qui reste gréé toute la semaine. Par ailleurs, on est moins nombreux sur les sites de plongées éloignés des ports, là où les bateaux qui partent à la journée n’ont pas le temps de se rendre.