C’est un très beau voyage que j’ai effectué fin avril-début mai 2005 avec Nouvelles Frontières (dont le département plongée n’existe plus aujourd’hui, par contre plusieurs TO le proposent désormais). Il s’agissait de tester un nouveau concept de safari, à la fois sous-marin et terrestre. Sur place, c’est Brian Griffiths (un personnage qui parle français avec un sacré accent écossais !) qui nous a accueillis au nom d’Afrique Découverte.
Après une arrivée à Durban – seconde plus grande ville d’Afrique du Sud sur l’océan Indien – et la visite de son célèbre aquarium uShaka Sea World, nous avons pris la route pour le site mondialement connu d’Aliwal Shoal : les deux plongées réalisées avec le club de Blue Wilderness Dive Expeditions ont toutes deux été précédées par la visite de grands bancs de dauphins. Mais c’est bien entendu la fameuse plongée sans cage avec les requins-tigres qui a marqué cette première étape.
Après un long briefing pendant lequel la tension montait, chaque plongeur a dû signer une décharge au club (oui, nous étions bien conscients de ce que nous allions faire !). Puis nous avons embarqué sur le zodiac qui nous a emmenés vers le site de Eels Skin Reef : pendant près d’une heure, nous avons attendu sur le bateau que les tigres daignent se montrer. Puis l’un des guides nous a annoncé qu’ils étaient là… et qu’il fallait y aller ! Tout le monde s’est mis à l’eau, et la rencontre tant attendue a eu lieu. La visibilité n’était pas top, du coup j’ai mis mon appareil photo sur mode vidéo.
En Afrique du Sud, les plongées se déroulent toutes sur le même mode : tous les plongeurs embarquent sur de très gros zodiacs depuis la plage. En combinaison, il faut pousser le bateau jusqu’à ce qu’il soit suffisamment dans l’eau et monter dedans le plus rapidement possible. Le pilote se concentre alors pour passer la barrière de vagues (attention, cela peut secouer). Le retour est tout aussi sportif, sauf que là on surfe les vagues puis le pilote accélère pour venir échouer le zodiac le plus loin possible sur la plage (courber l’échine et ne pas lâcher le bout !).
Protea Banks
Le lendemain, nous nous sommes rendus sur le site de Protea Banks avec le club African Odyssea. Lors de la première plongée, nous avons croisé une raie pastenague géante puis une raie-manta. Mais c’est lors de la deuxième plongée que nous avons débusqué 4 requins taureaux tapis dans une grotte. Impressionnants !
Safari terrestre
Après ces premières plongées d’exception, il a fallu quitter Aliwal Shoal… Nous sommes remontés le long de la côte sud-africaine pour faire une halte au Bonamanzi Game Park et partir à la rencontre des « big five » dans le parc national de Hluhluwe : rhinocéros, zèbres, girafes… et hippopotames dans le fleuve Imfolosi.
Plongées au Mozambique
Le passage de la frontière entre l’Afrique du Sud et le Mozambique donne réellement la sensation d’être au bout du monde : obligation de changer de véhicule pour pouvoir rouler sur les pistes de sable. Arrivée à Ponta do Ouro, tout au sud du Mozambique. Trois jours durant, nous avons écumé LE site incontournable du coin : Pinnacles, où l’on plonge dans le bleu. Chaque fois, nous avons fait de très belles rencontres : requins-marteaux, raies-mantas et même un splendide requin léopard qui, en s’enfuyant, m’est passé juste au-dessus de la tête ! Les autres sites sur lesquels nous avons plongé au Mozambique étaient de véritables aquariums : raies, énormes mérous (loches), poisson crapaud (photos ci-dessous), balistes-clowns, ange-empereur, bancs de poissons…
Plongées à Sodwana Bay
Le retour en Afrique du Sud a été à la hauteur du reste du voyage : les sites de « two miles reef », « five miles reef », « seven miles reef » et « nine miles reef » sont de véritables aquariums. Sur « nine miles », un magnifique arbre géant de corail vert – véritable oasis au coeur de l’océan (il paraît qu’il n’en existe que deux comme ça en Afrique du Sud) – attire une multitude de poissons. Nous y avons vu un poisson-fantôme arlequin, ainsi qu’un poisson feuille (c’est en voulant le photographier que je me suis fait mordre par une murène – morsure sans gravité je vous rassure), une tortue…
Sur les autres sites, un autre poisson-crapaud (ou antennaire), une squille, de grosses murènes léopard et même une raie-guitare… un spectacle permanent !
Chez les zoulous
Le safari s’est terminé de façon originale à Shakaland, village traditionnel zoulou. Le soir, nous avons assisté à des danses traditionnelles, et le lendemain matin nous avons arpenté les allées d’un marché artisanal, avant de repartir pour l’aéroport de Durban.