Huit ans après un premier séjour au Yucatan en 2005, j’ai redécouvert avec joie le charme et la variété des plongées accessibles depuis Playa del Carmen, à une heure de route au sud de Cancun. Toujours en groupe, nous sommes partis cette fois-ci avec Aquarev, qui nous a proposé le traditionnel package « vols + transferts + hôtel all inclusive + 10 plongées (dont 2 en cenotes et 2 à Cozumel) ». Le tout pour 1500 €.
Je commence par vous présenter les sites de Playa del Carmen, puis je ferai d’autres articles pour les cenotes et Cozumel, car ces plongées sont vraiment différentes dans le style, que ce soit pour les paysages sous-marins ou pour la faune rencontrée.
La visibilité sur les récifs de Playa del Carmen est idéale pour les prises de vue.
Les récifs colorés de Playa del Carmen.
Les sites de plongée de Playa del Carmen
Les départs en bateau se font depuis la plage, tout équipé (difficile d’emporter des affaires sèches sur le bateau, à moins d’avoir un sac étanche). C’est parfois un peu sportif de monter à bord du bateau selon les vagues…
– Tortuga (20 mètres) : le site incontournable pour croiser des… tortues ! J’avoue avoir été un peu déçue par rapport à 2005, car les tortues étaient moins présentes cette année et surtout je n’ai pas aperçu l’ombre d’un tarpon (même si certaines palanquées en ont vu). Mais rassurez-vous, les tortues se laissent toujours aussi facilement approcher :
Concentrée sur sa recherche de nourriture, cette tortue ne se soucie absolument pas de moi.
Plongeurs sur le site de Tortuga à Playa del Carmen.
Vous pensez que je suis en train de filmer cette tortue ? Et bien non, j’étais persuadée avoir appuyé sur le bouton « on », mais en réalité j’avais fait l’inverse…
– Barracuda (14 mètres) : très belle plongée qui se caractérise par une cassure du plateau récifal avec des surplombs et des failles qui servent d’abris à une faune très dense : murènes (vertes, tachetées), poissons-ange, rascasses volantes, poissons scorpion, bancs de gorettes,… Nous y avons également croisé une cigale de mer ainsi qu’un énorme crabe dans une petite grotte.
La rascasse volante, très photogénique, est devenue un véritable fléau dans le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes.
Poisson-ange gris.
Une des nombreuses murènes observées sur le récif.
Poisson-scorpion.
Banc de gorettes jaunes.
Les fonds du Yucatan sont un véritable « gruyère » avec des tunnels, cavités, grottes…
– Mama Vina (28 mètres) : coulé en 1995 pour créer un récif artificiel, ce bateau de pêche gît sur un fond sableux. Il y avait beaucoup de courant et un peu trop de plongeurs sur l’épave le jour où nous l’avons faite, du coup je n’en garde pas un souvenir fabuleux à part une rencontre furtive avec un barracuda, un tête-à-tête avec une raie-pastenague sur le fond et le ballet des poissons hachette à l’intérieur.
Beaucoup de plongeurs sur l’épave du Mama Vina.
Sur le pont du Mama Vina. Les épaves servent d’abris à de nombreuses espèces.
– Sabalos (15 mètres) : récif dans le même style que Barracuda, alternant petits murs de corail, bancs de sable et cavernes. Je me rappelle surtout de nombreuses demoiselles nettoyant et défendant leur nid avec beaucoup de conviction (photos ci-dessous), ainsi que d’une énorme murène verte, de crabes et quelques raies.
Crabe dissimulé dans une éponge.
Le poisson-demoiselle sur son nid.
Si vous déposez un petit caillou sur son nid, le poisson-demoiselle s’en saisit immédiatement pour s’en débarrasser.
– Jardines (11 mètres) : même ambiance que Sabalos. On y a croisé différentes raies (raies pastenagues américaines et jamaïcaines notamment) :
Raie pastenague jaune (Urobatis jamaicensis).
Raie guitare.
Le club de plongée : The Reef Marina Dive Center
Dirigé de main de maître par Stéphan et Bruno, le club a répondu à toutes nos attentes : très bon accueil, très bonne qualité du matériel loué, organisation parfaite (chaque plongeur se voit attribuer une caisse pour la semaine dans laquelle il retrouve chaque jour son matériel rincé par l’équipe du ccentre), très bonne connaissance de chaque site par tous les guides (au Mexique la loi oblige d’être accompagné par un guide de plongée, même si on est autonome pour la CMAS), sécurité au top…
À noter : fin mai, l’eau est à 28-29°C, une combinaison de 3 mm est suffisante (le club a prêté à tous ceux qui le souhaitaient un shorty pour les plongées en cenotes (25°C).
Ambiance sur un fond sableux.
L’hôtel : the Reef Playacar Resort
Cet hôtel de 200 chambres réparties dans 18 bâtiments disséminés dans un jardin tropical présente deux points forts : il est situé en bord de plage à tout juste 1/4 d’heure de marche du centre de Playa del Carmen, et surtout le club de plongée est installé dans l’hôtel, ce qui fait qu’on ne perd pas de temps en transfert avant et après les plongées. Les chambres, très propres, sont typiques des hôtels fréquentés par les Américains : très grand lit (confortable), climatisation, TV (j’avoue qu’on ne l’a pas allumée une seule fois), salle de bain avec grande baignoire. Pas de charme particulier, mais ce n’est pas là qu’on passe l’essentiel de son temps.
Principal point faible de l’hôtel (pour des Français gourmets) : la nourriture servie au restaurant. Certes la quantité y est (c’est une formule buffet, avec service des boissons à table), mais quand à la qualité et au goût, j’avoue que j’ai très rapidement tourné autour de quelques valeurs sûres. Que ceux pour qui la notion de « tourisme responsable » est importante passent leur chemin, j’ai vraiment été choquée par le gaspillage d’eau et de nourriture.
Avez-vous déjà plongé à Playa del Carmen ? Partagez vos bons plans, bonnes adresses en commentaire !
