Six mois à peine après notre séjour sur l’île de San Salvador, Béa et moi sommes reparties pour les Bahamas, cette fois-ci avec le club et pour une croisière dans le nord des Bahamas, au départ de Miami. Un voyage super sympa du point de vue de l’ambiance sur le bateau, mais des plongées en demi-teinte, notamment par l’absence de relief (on a plongé sur des fonds ne dépassant pas 20 mètres, à part le dernier jour où, devant notre insistance, le divemaster a accepté qu’on plonge sur un tombant).
En réalité, ce séjour a été marqué pour moi par l’achat de mon premier appareil photo numérique et du caisson associé : dès la première plongée, j’ai été bluffée par la qualité des images qu’il était possible de faire avec ce type d’appareil (un compact numérique, le Canon Powershot A80). J’ai quand même attendu le deuxième jour pour descendre l’appareil dans son caisson, le premier me permettant de tester l’étanchéité de celui-ci.
Les plongées
Très variables selon les sites, la plupart sur fond sableux autour de patates de corail. Certaines m’ont quand même marqué : je me souviens notamment d’une plongée de nuit au clair de lune, au cours de laquelle nous avons éteint nos lampes, nous nous sommes allongés sur le sable et on a piqué un petit roupillon en compagnie des langoustes et autres perroquets.
La plongée la plus exceptionnelle est certainement celle sur le Sapona (photo en tête de cet article), un bateau de 1930 qui transportait du rhum de contrebande et qui n’a pas pu échapper à un ouragan. Il s’est échoué dans des eaux peu profondes, à moitié immergé (le fond est à maximum 6 mètres), au nord de l’île de Bimini. On y a plongé deux fois dans une eau à plus de 30° (exceptionnellement, j’ai plongé en tee-shirt), une fois de jour, et la seconde immersion de nuit. Le site est magnifique, une oasis marine qui abrite une faune très riche, avec des groupes de raies, des crabes, langoustes, araignées, des bancs de poissons multicolores.
Autre souvenir particulier, celui d’une plongée « shark feeding » : les plongeurs se posent sur un fond de 15 mètres, et des poissons morts sont mis à l’eau au bout d’une chaîne pour attirer les requins. En moins de 2 minutes, les squales se jettent sur la nourriture dans une danse effrénée, et ne laissent aucune miette de leur festin, à part quelques dents perdues dans la « bataille ». Pour ma part, je ne renouvellerai pas cette expérience, car cette pratique – qui a été interdite en Polynésie au début de l’année – modifie considérablement le comportement de ces animaux.
Le centre de plongée
Pas de centre à proprement parler, mais des divemasters qui font les briefings et organisent les plongées en surface. Les plongées sont de type PADI, 3 à 4 plongées par jour, sans décompression. L’avantage de la croisière ? Se retrouver sur des sites peu fréquentés, découvrir des petites îles désertes.
Le bateau
Très bien organisé pour la plongée, mais il ne faut pas être accro au confort et à l’intimité. On n’a passé que 2 nuits dans des ports : une fois à Grand Bahama (soirée au casino) et une fois à Bimini, ce qui permet notamment de prendre des douches plus conséquentes que sur le bateau. Les cabines sont petites, la majorité des couchettes sont regroupées dans des espaces communs, et mieux vaut partir avec un groupe que l’on connaît bien. Le cuisinier est un pro, et les repas sont absolument délicieux. On a même eu droit à des sushis le dernier jour, réalisés avec du poisson tout frais pêché du jour.
Le plus : vraiment un bon rapport qualité/prix (900 $ la semaine tout inclus, il faut juste rajouter le vol transatlantique pour la Floride). Mise à jour 2020 : manifestement les bateaux partent directement de Nassau aux Bahamas désormais (à l’époque ils partaient de Miami). Site des Blackbeard’s