Loin de moi l’idée de me mettre à la place d’un médecin hyperbare, mais j’avoue que – à l’occasion du passage de mon niveau 4 – j’ai particulièrement apprécié de comprendre enfin le mécanisme qui peut provoquer les principaux accidents de plongée, et surtout d’apprendre à les prévenir en tant que guide de palanquée.

Avant de passer l’examen final, j’avais préparé des petites fiches qui reprenaient l’essentiel de chacun de ces accidents, dont je vais faire profiter ceux que ça intéresse (oui, je sais, ce n’est pas très fun comme sujet, mais bon, la prévention reste le meilleur moyen de faire de très belles plongées très longtemps !).

Qu’est-ce que la narcose ?

En plongée, le système nerveux central est perturbé par l’augmentation de la pression partielle d’azote (PpN2) : ayant tendance à se fixer sur les corps gras, l’azote vient se déposer sur la myéline des neurones, ce qui entraîne un ralentissement des facultés mentales). Dès 30 mètres, certains plongeurs peuvent être touchés. Tous sont concernés au-delà de 40 mètres. Le seuil de tolérance est fixé à 5,6 bars de PpN2, une des raisons (avec la toxicité de l’oxygène) pour lesquelles la limite de profondeur pour la plongée loisir a été fixée à 60 mètres.

Rôle du guide de palanquée dans la prévention de la narcose

A la descente, mieux vaut utiliser un bout, qui sert de repère visuel ; privilégier la descente tête en haut, et ne pas descendre trop rapidement (ralentir à partir de 30 mètres).

En arrivant au fond, laisser aux plongeurs le temps de s’habituer à la profondeur, de s’équilibrer ; les surveiller, leur demander régulièrement l’état de leur consommation (cela leur permet de rester concentrés sur quelque chose de concret) ; enfin, se déplacer lentement au fond, sans effort.

PS : la photo ci-dessus a été prise dans la fosse de plongée la plus profonde du monde – Y40 – en Italie par Nicolas Barraqué dans le cadre d’un reportage pour le n°1 du magazine Plongez ! Je n’ai souffert d’aucune narcose en arrivant à 40 mètres de profondeur 😉