J-6 avant mon départ pour le Mexique, et plus précisément à 386 km au sud-ouest de Cabo San Lucas (l’extrême pointe sud de la Basse Californie), direction l’archipel des Revillagigedo (qui comprend notamment l’île de Socorro et celle – désertique et volcanique – de San Benedicto). Ces îles sont souvent surnommées les « petites Galapagos du Mexique ».
Qu’est-ce qui peut bien attirer des plongeurs au milieu de l’océan Pacifique, à plus de trente heures de bateau de la côte ? Essentiellement la présence d’une grande faune pélagique : possibilité de voir de nombreuses espèces de requins (gris, soyeux, marteaux…), des dauphins, des barracudas, des marlins mais surtout les fameuses raies manta géantes qui peuvent faire jusqu’à six mètres d’envergure ! Elle viennent se faire déparasiter par les gros poissons anges de Clarion, sur un rocher perdu au milieu du Pacifique et reconverti en station de nettoyage pour pélagiques : Roca Partida. Ce pic rocheux est posé sur du sable blanc à 60 mètres de profondeur et remonte jusqu’à la surface…
En mars, il est également possible de croiser des baleines à bosses et leurs baleineaux… Je croise les doigts…
Mais ce qui m’a également attirée dans ce voyage, c’est la présence de Laurent Ballesta, biologiste, photographe et co-auteur du très beau livre « Planète Mers », préfacé par Nicolas Hulot.
Bon, tout cela vaut bien de casser sa tirelire, même si les plongées sont engagées et que la houle peut poser problème lors des mises à l’eau et des récupérations. Mais bon, que ne ferait-on pas pour d’inoubliables rencontres…
Le bateau
La croisière de dix jours se passe sur le Nautilus Explorer, un monocoque en acier long de 35 mètres, conçu pour la haute mer et entièrement dédié à la plongée. Il paraît même qu’il y a un jacuzzi sur le pont !
Reste à faire les sacs avant de partir… C’est le début de l’aventure, car je profite également de ce voyage pour inaugurer mon nouveau matériel de photo, qui ne va pas alléger la charge…