Un jour, j’irai plonger à Malpelo, l’un des sites de plongée les plus remarquables du monde de par la diversité des espèces présentes, des tombants vertigineux…
Située à 500 km des côtes colombiennes, l’île de Malpelo constitue le centre d’un vaste parc marin qui est la plus grande zone où la pêche est interdite dans le Pacifique tropical oriental.
Ces eaux profondes abritent de larges populations de grands prédateurs et d’espèces pélagiques (on peut y admirer des bancs de plus de 200 requins-marteaux et de plus de 1000 requins soyeux, requins-baleines et thons) qui, dans ce milieu non perturbé, conservent des comportements naturels.
Requins, mérous géants et voiliers (le poisson le plus rapide du monde, qui peut aller jusqu’à 110 km/h ! et qui doit son nom à sa nageoire en forme de voile sur son dos), et c’est l’un des rares sites au monde où a été confirmée la présence du requin féroce (Odontaspis ferox), un requin des profondeurs.Parmi les plus de 800 sites inscrits à ce jour au patrimoine mondial de l’humanité, la majorité concerne des sites à caractère culturel, et Malpelo fait désormais partie (depuis cet été) des sites naturels protégés, ce qui devrait contribuer à le préserver.
Ardente défenseur de ce patrimoine depuis de nombreuses années, biologiste franco-colombienne Sandra Bessudo a créé en 2000 la « Fondation Malpelo » afin de protéger et de surveiller la réserve  et de financer des recherches sur les requins. Elle a risqué sa vie plusieurs fois en luttant contre les flottilles de pêche et autres braconniers qui viennent braver les autorités.