Bon, on ne peut pas dire qu’on aura fait un maximum de plongées sur le Cap Jack, mais en tout cas on aura fait des milles nautiques (près de 300 si mes calculs sont bons, soit plus de 500 kilomètres) !!! En une semaine, nous sommes partis d’Olbia, au nord-est de la Sardaigne, pour rejoindre le petit port de Carry-le-Rouet, à quelques encablures de Marseille sur la côte bleue, en à peine une semaine (à la vitesse moyenne de 4 noeuds, un peu plus quand il y avait du vent).
Plongée en Sardaigne
Sur notre « route », la côte du nord de la Sardaigne, avec les ports de Porto Cervo et de Palau. Nous y avons fait notre première plongée, au pied de falaises. Dommage que l’on soit descendus si tard en journée, car la visi n’était plus très bonne. Sous l’eau, d’énormes blocs de roches entremêlées, mais très peu de vie (je me souviens seulement d’un très beau nudibranche). Oups, j’allais oublier : exceptionnellement, pas de photos sous-marines cette fois-ci, j’étais partie sans appareil.
Yacht de luxe
Juste avant le port de Porto Cervo, nous avons croisé un bateau extra-ordinaire, et nous nous sommes approchés pour l’observer de plus près (difficile de le faire rentrer entièrement dans la photo, il ne fait « que » 119 mètres de long). Après quelques recherches, le « A » appartient au banquier russe Andreï Melnichenko (il a coûté la bagatelle de 200 millions d’euros). Il paraît que le lit des propriétaires peut tourner à 306° pour trouver le meilleur angle de vue pour les couchers de soleil… Quant à sa discothèque, elle est placée juste en dessous de la piscine, dont le fond est transparent…
Deuxième plongée en Corse
Puis nous avons fait la traversée vers la Corse pour arriver au niveau des îles Lavezzi (pas de plongée possible, c’est une réserve !). Ensuite, cap sur Bonifacio : c’est magnifique d’arriver par bateau et de découvrir ces maisons perchées sur la falaise.
C’est à Campomoro que nous avons jeté l’ancre pour effectuer notre deuxième plongée, toute aussi improvisée que la première. Nous avions repéré un rocher affleurant juste avant la pointe de Campomoro, et nous avons décidé d’y plonger depuis le zodiac. Bien nous en a pris, nous avons fait une très belle plongée avec une très belle visi et les rayons du soleil jouant avec les rochers sous l’eau. Bon, on a quand même eu du mal à retrouver lezodiac dans ce dédale sous-marin…
Après une halte technique à Ajaccio (au cours de laquelle nous avons pu « admirer » la dextérité des pilotes de Canadair qui luttaient contre deux incendies simultanés), nous sommes repartis nous « abriter » juste avant les îles sanguinaires. Je mets des guillemets car la houle nous a offert une nuit un peu agitée…
Plongée sur le banc provençal
C’est entre Ajaccio et Cargèse que nous avons fait notre plus belle plongée, qui est d’ailleurs réputée comme étant l’une des plus belles en Corse : le Banc provençal. Le souci consistait à trouver le site, vu qu’il s’agit d’un sec dont le sommet est à 15 mètres sous l’eau… Heureusement, nous avions les jumelles, et il nous a suffit de repérer un club qui était en train de plonger dessus pour repérer les lieux avant que les plongeurs ne remontent et quittent le site (en emportant la bouée de repérage de celui-ci…).
Sous l’eau, de nombreux pics rocheux forment de très beaux tombants recouverts de gorgones et parsemés de failles abritant une faune très riche. Côté faune, un gros mérou un peu farouche, quelques langoustes et surtout des doris dalmatiens géants, je regrette vraiment de ne pas avoir eu mon appareil ! Sars et bancs d’anthias ont également animé notre plongée.
Pour le reste du séjour en Corse, le spectacle était surtout en surface, avec les calanques de Piana et la réserve de Scandola. Entre les deux, nous avons passé notre dernière nuit en Corse devant la plage de Porto. Nous avons profité d’une magnifique soirée et d’un très beau coucher de soleil depuis Porto (photo en haut de page).
Le lendemain a été plus chahuté : une forte houle s’est levée, occasionnant un mal de mer plutôt désagréable. Heureusement, nous avions des patchs qui nous ont permis de tenir pendant toute la traversée Corse – continent. Quelques heures après le départ, en pleine nuit, le pilote automatique est tombé en panne et les hommes ont dû se relayer à la barre : partis à 17 heures le samedi de Scandola, nous sommes arrivés le lendemain soir vers 22 heures à Carry-le-Rouet. Heureusement que des bancs de dauphins ont régulièrement animé la traversée !