Samedi dernier c’était une grande première pour moi : j’ai plongé pour la première fois dans l’Océan atlantique, et plus précisément dans le Bassin d’Arcachon. J’avais reculé au maximum ce moment, il faut dire que tous les plongeurs qui m’en parlaient me disaient que c’était super… quand il y avait de la visibilité !!! Or la visi est rarement garantie dans le Bassin, qui vit au rythme des marées et de la houle venue du large.
Et bien désormais, je peux témoigner que même avec une visi pas top (4 mètres environ), on peut se régaler et ne pas voir passer les 50 minutes de plongée dans une eau à 19°C !
Hortense, une plongée très spéciale
Bon, les conditions de mise à l’eau sont un peu spéciales, car on plonge dans un périmètre où les riverains tiennent avant tout à leur tranquillité (je rappelle que nous sommes à la pointe du Cap Ferret, le « Saint-Trop’ girondin »), et que voir des plongeurs profiter du lieu ne plaît pas forcément à tout le monde sur place. Mais bon, avec un peu de civilité, on arrive quand même à « cohabiter ».
Deuxième raison pour qualifier cette plongée de spéciale, il faut bien calculer son heure de mise à l’eau car la marée peut jouer des tours… L’objectif étant de plonger 1/4 d’heure avant l’étale (moment où, après la marée descendante et avant la marée montante, le niveau de l’eau est stable) : ainsi, un léger courant nous emmène vers le large à l’aller, et au retour, quand la mer commence à remonter, il nous raccompagne à la mise à l’eau. C’est une plongée spéciale « plongeurs fainéants » 😉.
Hortense, une plongée réputée du Bassin
Sous l’eau, cela a été la surprise la plus totale pour moi : je ne m’attendais certainement pas à une vie si riche (congres, seiches, énorme araignée, raie torpille et même des balistes !!!). Quant au décor, il est au diapason : les perrés sous-marins (des pierres qui servent de soutènement au rivage), sont recouverts d’anémones-bijoux (Corynactis viridis) de toutes les couleurs (roses, jaunes, oranges…), c’est un véritable feu d’artifice.
Sinon, au cours de la plongée, on croise tout d’abord un « dauphin » (une statue) dans lequel se cache un très beau congre, puis une « Vénus » et enfin des blockhaus, que nous n’avons pas vus car nous avons trop traîné avant, il y avait trop de sujets à photographier !
Au programme (et pas dans l’assiette), cette araignée de mer de belle taille…
Et, dans le même genre (en plus petit et plus mignon), une étrille :
Des balistes, normalement des poissons que l’on rencontre dans les mers dites chaudes :
Les congres pululent dans le coin, il suffit de regarder sous chaque pierre et…
Un cabot (la plus courante des blennies) :
Une seiche qui se fond particulièrement bien dans le paysage :
Et un rouget-barbet de roche pour terminer la série des acteurs de cette plongée :
Pour le décor, vous n’avez qu’à choisir votre couleur parmi les anémones-bijou :
Au fait, pourquoi Hortense ?
Le site porte le nom d’un célèbre restaurant situé juste à côté, presque à la pointe du Cap Ferret côté Bassin.