Moins de 4 semaines après notre retour des Bahamas avec le club, Béa et moi avons mis en pratique notre théorie préférée : impossible de ne pas plonger pendant 2 mois consécutifs… Nous avons choisi une destination pas trop lointaine et idéale pour fin juin : la Croatie, et plus précisément l’île de Brac. Bien nous en a pris, il a fait un temps superbe pendant une semaine, et comme la saison n’avait pas commencé, on a pu profiter de l’hôtel et des sites de plongée sans la foule qui envahit les lieux chaque été.
Les côtes croates sont absolument superbes, et la prochaine fois que j’irai, ce sera en bateau : des milliers d’îles et de criques qui offrent de multiples sites de plongée, dont certains inaccessibles depuis la terre.
La veille du départ (il fallait être à Roissy à 4 heures du matin), on avait une soirée avec le club de plongée, et comme on y était encore vers 2 heures, on a finalement décidé de faire une nuit blanche et d’aller directement à l’aéroport. On n’était pas fraîches à l’arrivée à Bol, le village où nous avons séjourné 😉
Je me souviendrai toujours de cette semaine pour notamment trois raisons :
=> c’est là-bas que j’ai observé mon premier hippocampe. Et comme c’était la première plongée du séjour, dite de « réadaptation » (je précise « dite », parce que pour Béa et moi, on était très bien adaptées vu que nous avions réalisé nos dernières plongées exactement 25 jours avant), j’avais fait l’incroyable erreur de ne pas prendre mon appareil photo (je ne l’ai plus jamais refaite depuis ce jour-là)… et donc cet hippocampe est resté uniquement dans ma mémoire…
=> c’est au cours de ce séjour que j’ai fêté ma 100ème plongée. Ca peut sembler génial, mais aujourd’hui encore, cette 100ème restera comme la plongée la plus foireuse (pour ne pas dire m…) de ma vie de plongeuse : on était censées découvrir une épave avec des restes de vaisselle, mais le guide (un enfoiré, vous me passerez l’expression, car un plongeur qui joue au foot avec les pieuvres, sort les langoustes de leur trou et déplace des objets archéologiques sous l’eau, je ne peux pas l’appeler autrement) n’a pas trouvé le site immédiatement et nous a fait palmer pendant près d’1/2 heure en pleine eau, sans parler du fait qu’il voulait à tout prix qu’on reste à côté l’une de l’autre, on a fini par se prendre la main avec Béa, histoire de rigoler…)
=> les super soirées passées dans le bar en plein air situé dans la pinède à côté de l’hôtel.
Une visibilité extraordinaire en plongée
On a plongé 2 fois par jour soit sur l’île de Hvar, en face de Brac, soit sur la côte de Brac. La visibilité est réputée en Croatie, et nous avons pu le vérifier pendant toute la semaine, l’eau (entre 17 et 22° selon les sites et les jours) était vraiment transparente, quasiment sans particule.
Le relief sous-marin est vraiment exceptionnel : des tombants (sur le site de Zala Luka à Hvar par exemple, un véritable mur abritait des dizaines de langoustes), des tunnels (ne manquez pas le site de Kabal, sur l’île de Hvar) et ce qui restera pour moi le clou du séjour, l’immense grotte du site The Cave, de 50 mètres de diamètre et de 43 mètres de profondeur, une véritable cathédrale sous-marine où la lumière du soleil entre par 2 trous qui affleurent à 4 mètres de la surface – dessin du site ci-dessous. À ce propos, c’est plutôt rare de disposer de briefings aussi clairs que dans ce centre, du coup, j’ai pris en photo quasiment tous les sites sur lesquels nous avons plongés. C’est dans cette grotte que j’ai notamment photographié une ophiure, ces étoiles de mer qui vivent dans l’obscurité.
Concernant la faune, on retrouve tous les poissons méditerranéens : poulpes, rascasses, murènes, congres (photo ci-dessous), nudibranches, bernard l’ermite…
Le centre de plongée
Intégré à l’hôtel, le centre Big Blue diving était tenu à l’époque par Igor, très sympa et tranquille sous l’eau (d’ailleurs, après avoir plongé une fois avec l’un de ses divemasters – celui dont je parle plus haut, on a demandé à ne plus plonger qu’avec lui), connaissant parfaitement les sites. Le bateau du centre est assez petit, rien à voir avec une usine à plongeurs, bref, c’est l’idéal quand on aime plonger en petit comité.
L’hôtel idéalement placé
Le Riu Borak (136 chambres) – [mise à jour 2020 : aujourd’hui le Bluesun Borak] ne possède pas de charme particulier, mais il est idéalement situé, à 10 minutes de la fameuse plage de Zlatni Rat et 800 mètres du centre de Bol, dans une magnifique pinède. La piscine est très agréable.
Pour bénéficier de tarifs intéressants (en 2004, à partir de 700 € la semaine), préférez partir en juin ou septembre : les prix sont multipliés par 2 en juillet et août.